lundi 31 mars 2008

Suivi de Le Malentendu

J'ai pas écris depuis des lunes parce que tout est trop plein. Tout déborde et mouille. Tout inonde et me draine.

Ça veut tellement sortir et en même temps, je sais qu'un gros dégât risque de se produire si jamais je me laisse faire. C'est bloqué, ça tient de bien peu et j'hésite entre exploser ou continuer à rester en semblant d'équilibre.

Je me sens mal, très mal.

Le contraste est pesant, dur à vivre, car je réussi à être très heureuse quand même.

Mon âme sinusoïdale m'emporte dans un flot de larmes, de sanglots, de crises.

Et... tout va pourtant sensiblement bien.

Quelques accrochages, causés en grande majorité par moi. Mon désir de m'emplir des autres pour oublier ce qui veut s'échapper, s'immiscer hors de moi pour aller empoisonner les autres.

Et oui, chéri, t'es le plus à risque.

Je ne cesse de contaminer tout ce que je trouve bien, beau, dans l'espoir de me rapprocher de cet état.

Une Caligulienne masochiste on dirait.

Comme la fois ou j'ai presque noyé Marie parce que j'étais moi-même en train de le faire, qu'elle a tenté de m'aider et que moi, par panique, je l'ai saisi par le cou et l'ai entraîné au fond, comme moi.

Je veux le fond.

Je veux cet osti de fond, je veux baiser le fond et m'y faire baiser, évidemment.

Sachez, cher auditoire, que je veux l'impossible.

C'est ça, c'est les bébittes philosophiques qui hantent mes neurones présentement.

C'est ça qui me pourrie, l'absurdité.

J'ai besoin de tangible, j'ai besoin de bonheur, j'ai besoin de concret, pis vite.

J'ai flirté si longtemps avec l'abstraction que j'en suis devenue lasse.

Laissez venir à moi les gifles.

J'en ai mortellement besoin.

mardi 11 mars 2008

Pour toi, je pourrais faire une exeption

Criarde envie de lacérer l'espace
D'effleurer le néant de mes auriculaires
pointés vers l'axe x
Je bois un thé carbonique

Trémoussement d'une hanche cassé
Spasme d'hémoglobine
Parkinson agonisant
J'enterre mes yeux de ta cacophonie

Élabore, mon amour, extrapole
élargis, discours, cours
Nage en mes plaies
Et tais-toi

J'ai toujours aimé ta manie
tes manies
te manier
toi


Oui

dimanche 2 mars 2008

Le symbolisme, c'est moi, man!

Miaulement rauque
Lance un s.o.s. aux pierres tombales
Les mieux vernies, les mieux nanties
Le plus brillant des galets

Épitaphe aux accents lyriques
Joue avec mes commissures
Et de multiples rictus
Prolifèrent en mes lèvres

Chamois patiemment manié
Danse un tango des plus sensuel
Caresse avec volupté
Le marbre de mars

Frénésie ignée
Nettoie mes plaies sanguinolentes
de la soude caustique
Issue des macchabée fourbus

samedi 1 mars 2008

Mémoire de poisson rouge

Gold fish tournoie sans bon sens
Vers une sortie proche et lourde
Sans savoir pourquoi, sans penser

Après 7 secondes tu as déjà oublié
Et nonchalament, tu glisses vers la mort
Vers le blanc immaculé
Vers la plus noire des ténèbres

Hoche ta tête
tu n'as rien compris pourtant
Les yeux ronds, vides, globuleux
ton maître ne devait pas t'aimer

Las de te nourrir, de te voir
Il avait envie de moins de tâches
de renouveau
Il a été sans pitié

Et mon amour de poisson
Mon si délicat filet
Tu t'es retrouvé contre ton gré
Jeté dans une toilette bouillante de sperme