mercredi 19 novembre 2008

Gato

Défigurée par le temps qui passe
Défigurée par les temps qui courent
Visage à deux faces cachées
Joker l'estomac à l'envers

Sommeil et trains font bon ménage
À trois
Mon petit oiseau est en cage
Dites : "Cheese!"

Tu bandes, je mouille
Tu panse, je souille
Tu pense, je bouille

Tu pense, je bouille

mardi 7 octobre 2008

Y'en a pas de controverse dans mon lit.

Couleur d'iris jusqu'au fond de tes yeux
Envoie tout couler plus loin
Lécher les vitres sales
Lécher ses doigts

Une fois qu'on a régler nos histoires
Tu penses que tu peux
Mais je suis laisse
Tu es mon chien

J'ai vissé et revissé nos écrous
Jusqu'à explosion d'amiante
T'as empoisonné
Tes fantasmes compulsifs

Mes crachats sont de plus en plus noirs
Et mes mouchoirs de plus en plus tiens
Hier c'était tes draps
Demain ce sera ton sang

Et l'évolution de notre foetus
se fera sans encombre ni rebuts
Et celui qui lui lancera la première pierre
Recevra mon pied dans sa face

dimanche 28 septembre 2008

Hier j'suis sortie au sky et c'était pas cool

Une chance que mon blog subsiste. Je n'écris plus, je ne dessine plus, je ne peins plus.

Je chante parfois, je danse un peu.

Jusqu'à en être aussi courbaturée qu'un crabe violoniste.

Ou un crâbe comme j'aime à les appeler.

J'aimerais trouver l'équilibre, je crois que j'en suis encore très très loin, mais plus près. Juste un peu.

Je ne me sens plus mal, angoissée ou du moins, de plus en plus rarement.

J'ai commencé à avoir comme état "normal" le bonheur. Ça me fait un bien fou.

Et de voir des pommes comme ça partout, des pommes qui me chantent la pomme quand il est pas là, ça me fait un effet... tellement appaisant.

J'ai oublié mon polysporin à la pharmacie, en échange, je prends sa purée d'amour.

J'vais mettre ces fruits-là sur mes toasts le matin juste pour voir comment c'est, croquer des rappels.

Et j'irais partout. J'ai envie d'aller partout. Sentir le monde à mes pieds et les sons qui m'enivrent. Je veux me saouler de la beauté du monde.

À moi Vienne, le Pérou, l'Afrique. Et les quarks frémiront de ma présence. Un peu comme si c'était moi qui les retenaient près de moi.

Je suis le boson de Higgs et j'aime ça.

vendredi 29 août 2008

Qu'est-ce qu'on fait quand on a envie de chiâler, mais que tout le monde s'en fout?

J'veux dire, soyons honnête, moi ça m'énerve quelqu'un de trop négatif, j'imagine que tout le monde est comme ça.


Ça tape sur les nerfs.


dimanche 10 août 2008

Retour en prose

Je m'aime et je vais me faire un carnet de rêves.

Avec mon inconscient aussi fucké, je comprend pas pourquoi je n'y ai pas pensé avant.

Ça et je veux mordre dans la vie. Penser à moi, pas mal beaucoup plus et puis, s'il faut, devenir une meilleure personne.

Ah... c'est bon de prendre du recul. De se retrouver tout seul dans une commune. Sans intimité, sans rien.

Et se perdre dans le silence, quand y'en a. Se perdre dans l'immensité à la porte de chez vous.

J'ai nagé toute nue dans l'eau bleue.

J'ai envie de retrouver le même feeling partout.

Je veux me sentir toujours aussi libre qu'une pochette de Nirvana.

J'espère que ça va marcher.

lundi 21 juillet 2008

Bouffonneries à couper le souffle

J'ai trop usé mes talons à force de courir
Et j'halète sanglots et soupirs
Ne plus même savoir ce qui, est indubitable
Et transmettre le doute par osmose



Un pas aussi long que ça

Me brûle le ventre de l'intérieur

J'ai la nausée d'amour

Un estomac qui brasse sur du techno



Le vide, le néant

Tellement que j'en pulse

J'me sens comme si on pêchait à la dynamite

Dans les tréfonds de mon abdomen



C'est drôle comme à chaque fois, c'est le même maudit feeling

Cris de vide, de trop plein, de cette chose indescriptible qui nous fait feeler tellement croche

On pleure trop, on pleure pas, on sait pas ce qui se passe, on perd la tête

Quand quand on part, tout part avec nous

On se dit adieu d'une bien drôle de manière

Et on s'élance ailleurs, répulsés, incontrôlables, ce sont les lois de la physique

J'ai juste fait une erreur de calcul

Beaucoup d'erreurs se retrouvent dans mes cahiers ces temps-ci

J'imagine que l'erreur est Hélène

En plus, mon voyage de correction sera hellénique

La vie est ironique

C'est bon d'avoir son sens de l'humour, sinon, on est vraiment son bouc-émissaire

Comme si Dieu c'était fait niaisé au secondaire

Ahah! Dieu, t'es tellement laid! T'es tellement pas là! Youhou, t'écoutes-tu?



Ça tombe bien, je suis athée. Or, moi, je l'aurais juste ignoré.

Hey, imaginez ce que ça fait quand tout les autres remettent en question votre existence? De quoi se péter un méchant bad trip.



J'imagine que je suis comme Dieu.

dimanche 20 juillet 2008

Lettre d'amour

J'ai trop usé mes talons à force de courir

Et halète sanglots et soupirs

Ne plus même savoir ce qui, est indubitable

Et transmettre le doute par osmose



Mon esprit est trop mélangé pour continuer cela, ça se voulait être un début de simili poème comme j'ai l'habitude d'en poster quand ça va pas.


Je sais pas si ça va ou pas. Ça va, oui, j'en ai pleuré de joie. Se faire dire "Je t'aime" ça peut pas faire autrement. Surtout quand on comprend que ça se peut qu'on ne l'entende plus jamais de la bouche qui l'a dit. Ça fait du bien...


J'ai tout aimé, ou presque. Un presque bien mince comparé au bien que tu m'apportais. Un bonheur obèse morbide.


Tu es un garçon merveilleux, je suis si heureuse d'avoir partagé mon amour avec toi. Ainsi qu'une partie de ma vie. Ça veut pas dire que c'est fini. Ça veut dire que j'apprécie.


J'apprécie les baisers, quand tu passes ta main sur moi et que tu ne la laisses pas immobile. Que tu traverse le monde en te promenant des hanches au cou.


Je sais même pas pourquoi j'écris, mes yeux sont le meilleur des poèmes que je pourrais te faire. Ne reflètent-ils pas tout mon amour?


J'ai fait un paquet d'erreurs, j'ai scrapé ma première session de vie conjugale. Ça paraît, ça ne m'a pas rendue heureuse moi non plus.


Mais malgré tout, avec toi je l'étais, heureuse.


Je ne peux pas te demander de m'aimer. Je peux seulement laisser les choses aller. Je ne peux te changer, ni moi.


Mais je peux changer quelque chose mon coeur, je peux m'assainir.


Une cure pour l'être. Je vais suivre une cure mon amour.


Et j'espère que tu vas venir me chercher à l'aéroport le 9.


Je t'aime.

dimanche 29 juin 2008

Magasinage

Au beau milieu de la saison estivale
Se tiennent, bien droites, des trillions de robes
Toutes plus étroites les unes que les autres
Elle saluent les passants de leur prix exorbitant

Parfois, elles se laissent muter par le vent
Qui, ma foi, leur donne forme et vie
Celui qui gonfle les tutus et les décolletés extra large

Mais ou est donc car ni or?
Enfouis sous les jupes de sa mère
Mon dino d'or sourie de tout ses crocs
Dévoilant simultanément la mort et les spéciaux

Habille moi de tes gencives
"L'avez-vous dans une autre couleur que le rouge?"
Malpoli ce vendeur, même pas répondu
Il ne s'en ait pas donné la peine il faut dire

Sachant que je dégoulinais de tissus
Et qu'il ne m'en resterait probablement plus pour l'automne
À quoi ça sert de servir un futur mort
À quoi ça sert de vivre?

lundi 2 juin 2008

Retranscription et viol de scribes

Sculptures de mémoires inondant les cimetières où l'on loue des films porno
À boire pour chacun d'entre vous, désaltérez mes organes génitaux
Que l'on me brûle et pique de méthodes orientales
Immolation d'acuponcture transcendentale
J'accorde à tes mollets un petit 5 secondes d'avance
Un mouvement tout ce qu'il y a de plus post-moderne
Tu aboie au rythme de la danse
Un beat-box surplombé de poèmes
Je ne suis pas malheureuse
Heureusement
Peut-être un peu pieuse
Allègrement

---

Connaissez le mood?

Bonjour boucliers et masques, bonjour plaisirs refoulés.

Sourires jaunes et dents cariées.

On se frotte la chair de poule, celle qui tapisse les biceps.

On discute en s'effleurant tout doucement le bras.

C'est qu'on en veut de ces caresses.

On ne vit que pour elles, nous, émotifs.

Et on continue d'essayer de donner l'exemple.

À s'en racler la peau.

Quand je pince les lèvres ça veut dire quoi?

Quand j'emprisonne mon pouce dans les doigts de l'autre main?

Écoute ma gestuelle.

Et goûte mes humeurs.

Elles sont salées.

dimanche 18 mai 2008

Je t'écrirai tout ce que tu veux.

À mon étoile à neutron
J'ai irradié ces quelques vers
J'en ai pleuré jusqu'à ton nom
En code morse de lumière

Lutte contre l'effondrement
Chaque moment, infiniment
J'en ai pleuré jusqu'à des sons
Aux proportions de rivières

Ma gravité t'as fait perdre
Quelques fragments de ton âme
J'en ai poussé nombreux soupirs
Qui depuis, mutés en mélodrames

Restée stoïque, j'ai eu peur
Au fil des siècles tout meurt
J'en ai craché nombreux rires
Qui depuis, émoussés de pi larmes

mardi 22 avril 2008

Alice's sob in summerland

`In THAT direction,' the Cat said, waving its right paw round, `lives a Hatter: and in THAT direction,' waving the other paw, `lives a March Hare. Visit either you like: they're both mad.'
`But I don't want to go among mad people,' Alice remarked.
`Oh, you can't help that,' said the Cat: `we're all mad here. I'm mad. You're mad.'
`How do you know I'm mad?' said Alice.
`You must be,' said the Cat, `or you wouldn't have come here.'
Alice didn't think that proved it at all; however, she went on `And how do you know that you're mad?'
`To begin with,' said the Cat, `a dog's not mad. You grant that?'
`I suppose so,' said Alice.
`Well, then,' the Cat went on, `you see, a dog growls when it's angry, and wags its tail when it's pleased. Now I growl when I'm pleased, and wag my tail when I'm angry. Therefore I'm mad.'


`Same thing for me,' replied Hécatrice.

vendredi 11 avril 2008

Averse

Caméléon hormonal
dont les notes faussent de temps en temps
Compose mon numéro de téléphone
Sorti tout droit d'une Frankenphobie

Et un rire enfantin
Fait tressaillir mes pommettes humides
C'est que je suis heureuse
À courir sous cette pluie

Mokaccino plein le visage
Un sourire franc et brunâtre
Orne mon visage gelé
Et en manque d'affection

Ça revigore l'esprit
Ça pince et claque
C'est comme faire l'amour
Quand on a huit ans


J'ai mis mon cadran, pour le reste de mes jours, je n'oublierai plus rien.

lundi 31 mars 2008

Suivi de Le Malentendu

J'ai pas écris depuis des lunes parce que tout est trop plein. Tout déborde et mouille. Tout inonde et me draine.

Ça veut tellement sortir et en même temps, je sais qu'un gros dégât risque de se produire si jamais je me laisse faire. C'est bloqué, ça tient de bien peu et j'hésite entre exploser ou continuer à rester en semblant d'équilibre.

Je me sens mal, très mal.

Le contraste est pesant, dur à vivre, car je réussi à être très heureuse quand même.

Mon âme sinusoïdale m'emporte dans un flot de larmes, de sanglots, de crises.

Et... tout va pourtant sensiblement bien.

Quelques accrochages, causés en grande majorité par moi. Mon désir de m'emplir des autres pour oublier ce qui veut s'échapper, s'immiscer hors de moi pour aller empoisonner les autres.

Et oui, chéri, t'es le plus à risque.

Je ne cesse de contaminer tout ce que je trouve bien, beau, dans l'espoir de me rapprocher de cet état.

Une Caligulienne masochiste on dirait.

Comme la fois ou j'ai presque noyé Marie parce que j'étais moi-même en train de le faire, qu'elle a tenté de m'aider et que moi, par panique, je l'ai saisi par le cou et l'ai entraîné au fond, comme moi.

Je veux le fond.

Je veux cet osti de fond, je veux baiser le fond et m'y faire baiser, évidemment.

Sachez, cher auditoire, que je veux l'impossible.

C'est ça, c'est les bébittes philosophiques qui hantent mes neurones présentement.

C'est ça qui me pourrie, l'absurdité.

J'ai besoin de tangible, j'ai besoin de bonheur, j'ai besoin de concret, pis vite.

J'ai flirté si longtemps avec l'abstraction que j'en suis devenue lasse.

Laissez venir à moi les gifles.

J'en ai mortellement besoin.

mardi 11 mars 2008

Pour toi, je pourrais faire une exeption

Criarde envie de lacérer l'espace
D'effleurer le néant de mes auriculaires
pointés vers l'axe x
Je bois un thé carbonique

Trémoussement d'une hanche cassé
Spasme d'hémoglobine
Parkinson agonisant
J'enterre mes yeux de ta cacophonie

Élabore, mon amour, extrapole
élargis, discours, cours
Nage en mes plaies
Et tais-toi

J'ai toujours aimé ta manie
tes manies
te manier
toi


Oui

dimanche 2 mars 2008

Le symbolisme, c'est moi, man!

Miaulement rauque
Lance un s.o.s. aux pierres tombales
Les mieux vernies, les mieux nanties
Le plus brillant des galets

Épitaphe aux accents lyriques
Joue avec mes commissures
Et de multiples rictus
Prolifèrent en mes lèvres

Chamois patiemment manié
Danse un tango des plus sensuel
Caresse avec volupté
Le marbre de mars

Frénésie ignée
Nettoie mes plaies sanguinolentes
de la soude caustique
Issue des macchabée fourbus

samedi 1 mars 2008

Mémoire de poisson rouge

Gold fish tournoie sans bon sens
Vers une sortie proche et lourde
Sans savoir pourquoi, sans penser

Après 7 secondes tu as déjà oublié
Et nonchalament, tu glisses vers la mort
Vers le blanc immaculé
Vers la plus noire des ténèbres

Hoche ta tête
tu n'as rien compris pourtant
Les yeux ronds, vides, globuleux
ton maître ne devait pas t'aimer

Las de te nourrir, de te voir
Il avait envie de moins de tâches
de renouveau
Il a été sans pitié

Et mon amour de poisson
Mon si délicat filet
Tu t'es retrouvé contre ton gré
Jeté dans une toilette bouillante de sperme

mardi 19 février 2008

Soleil = Vitamine du bonheur

Mes hanches s'empêtrent dans le bois brut
Tandis que j'agite avec énervement tout mes ventricules
Le sang gonfle, marée haute dans mes cellules
Tandis que les insectes infiltrent ma capillarité hirsute.

Les ondes raisonnent sous l'étrier
Cacophonie d'une forêt naissante
Et les canidés envahissent les terriers
Où se cachent mes humeurs déliquescentes

Le stuco semble enfin enfantin
Mon âme s'y loge, s'y accroche
Mon anémone, ce sont tes stalagtites fins
Une quatrième dimension pour ton épinoche

Mon sonar détecte les moindres balançoires
Mon eden, ces chaînes emmêlées
J'espère un jour m'y asseoir
M'y laisser bercer

Et me gaver de toutes ces arachnophobes
Ces petites sottes aux mollets trop gras
Dont les trop amples robes
Ne réussissent à masquer le glas

lundi 18 février 2008

Masantémentale.com

"Arrêtes tes pillules, ça fuck tes hormones."

Je sais pas si c'est les anaovulants qui empêchent la vie ou si c'est toi.

Sincèrement, je sais plus ce que je fais, ce dont j'ai envie, ce que j'ai envie de faire.

Je suis toujours tristes ces temps-ci. Je me sens en crise d'adolescence. J'ai envie de boire, de me griser jusqu'à en avoir mal aux tripes et les vider. Rendre tout ça, me donner l'espoir d'expulser ce motton qui me mâche de l'intérieur. La bactérie mangeuse de chair, dans mon cas, c'est l'émotivité.

Je n'ai plus de désir, ils sont bafoués. Je souhaite me plonger, en avoir par dessus la tête et étouffer. Peu importe ce que c'est, peu importe ce que ça sera, j'veux en avoir plein la trachée, plein les poumons, plein les globules rouges.

Encore une fois, la thérapie du chaud-froid m'a laissé libérer mes quelques sanglots dans une eau déjà souillée de sels.

Mon NaCl se marie au calcaire de ma baignoire.

Se marier... je voudrais épouser le bonheur, partir au bout du monde avec le soleil. Le laisser me calciner, me consummer, moi, son hydrogène. Je veux étreindre tes milliers de Kelvin et me laisser choir dans tes explosions nucléaires.

Mon organisme chaotique retrouve la vue.

Les paupières closes, j'étend mon être. Crescendo de mes phobies, de mes déboires, de ma folie.

Je contamine le cosmos de ma libido.

L'Égypte croule sous le sang de notre victoire.

Le Sahara touche ta région pubienne.

Laisses moi exister, laisse moi être imaginée.

Laisse moi être le fantasme de tous les philosophes de la Terre.

Laisse moi t'aimer jusqu'à ce que nous soyons détruits.

Enfin réunis dans l'unicité spaciale.

Qu'à l'aide d'antennes paraboliques, ils entendent nos rires et nos cris.



P.S. Plus j'y pense, plus j'ai hâte de m'en aller.

dimanche 3 février 2008

French kiss

Pénètre la pièce puis toi
S'agite en tout sens comme un paquet de vers blancs
Je te vomis mon dîner dessus
Ainsi paré tu dormiras bien
Une claque, deux, trois, quatre
Mouvement régulier d'arbre fouettant ses branches
J'étale la mixture en te rouant de coups
Pis t'es mieux de pas chiâler
Le temps d'une éternité, nos regards se croisent
Le tiens est si vide que j'en ai mal au crâne
Pour remédier à la situation, j'empoigne la hâche qui gît à côté du lit
La lève bien haute
Tes yeux sont toujours aussi insipides
Tant pis, t'avais qu'à être expressif
Laisse tomber cette guillotine sur ta jugulaire
Explosion de couleur partout sur ta chambre fade
Par malheur, tu n'as pas clos tes paupières
Et tu fixe le vide
Malade, enragée
Je secoue cette tête à moitié coupée
Tu ne réagiras donc jamais bâtard?!

Pars, ahurie, hystérique
En claquant les portes, en m'égosillant
Bonne journée chéri

jeudi 31 janvier 2008

Immaculée

Les soirs où ça nous prend, où ça me prend.
Ça me poigne, ça m'empoigne, ça m'étrangle, ça me traîne, ça me hisse, ça me pend puis ça me tue.

Ces soirs où rien n'est assez extrême. Où on est parcouru d'un arc-en-ciel d'émotions, sans raisons apparentes.

J'ai fais coulé mon bain.
(Amen)
J'ai ouvert mes haut-parleurs
(Crie)
J'ai monté le volume au maximum
(Enfin)
J'ai flirté avec Sigur rós
(T'es belle)
J'ai ébouillanté la céramique
(Indolore)
Je me suis envellopée de cette vapeur
(Rouge)
Comme un homard, j'ai crié
(Menteuse)
J'ai ris en pleurant
(Décide)
Et j'ai pensé à Marie quand elle avait peur que ses fesses collent dans le fond
(Idiote)
Les miennes n'adhèrent à rien
(Savon)
Tritonique, truitastique, moruasque
(Débile)
Au bout d'une extension, la fenêtre ouverte
(Rideau)
Tornade devant moi, l'eau trop chaude se mélange aux vents hivernaux
(Tapisserie)
Mes cils sont lourds de gouttellettes
(Extase)
Faut bien se laver. Frictionne les serpents.
(Morsure)
Ils sifflent, pas contents.
(Calvaire)
Je les rince à l'eau glacée
(Cambrée)
Moi, j'veux du froid.
(Lacrymal)
J'ouvre la porte, je la referme, je ne suis pourtant plus dans la même pièce.
(Indécente)
En serviette, devant le 299, j'exhibe ma mélancolie.
(Malade)
Pieds nus, sur le tapis laid de l'entrée, je me plains d'une température trop haute.
(Tempête)
Je veux mourir dans un banc de neige.

jeudi 24 janvier 2008

Fish fuckin'



Modem de mon crâne infecté
Répugne les citadins de la faune
Accepte les déboires de ta reine
Et soigne tes cloques

Poudre mon minois fin
Glace l'épine dorsale de la communauté
Gelatto aux couleurs d'hémoglobine
Jamais tu n'as eu si bon goût

Virevolte d'entre tous les cris
Circuit salé de sueur et de l'arme
Mouillés d'urine sont mes pieds
Baignant dans la fosse sceptique de l'âme

Cesses de dorloter cette racaille
Cesses aux aînés de chanter tes berceuses
Comprend et couche sous ta faux
Les cadavres du monde télévisé


Comprenez que c'est dans ce cahier que j'extériorise maintenant. Or, ma maintenance blogale est moins fréquente. Veuillez agréer de mes meilleurs sentiments et vous coller contre mon huile de foie de morue. Avec tout mon amour, Hélène.

lundi 21 janvier 2008

Fuck you! [...] Les deux clowns lesbiennes.

À côté de la track
Je mange mes bas
Océan épidémique
Lacrymale joie

J'abysse et j'abonde
Translucide et sotte
Ma voix furibonde
Colorature de note

Essais-tu de me culpabiliser?
Nue, barjaquant
Pupille à peine dilatée
C'est déprimant

Je n'arrive d'ailleurs toujours pas
Aux marches de ton cortex
Par la bouche j'ai essayé
Le chemin n'y mène pas

Pourquoi pas me vêtir de talons
Aiguille plantée dans ton dos
Je pourrai ainsi escalader
tes multiples vergetures

M'agripper à tes lobes
planter mes pieds dans l'étrier
Et voguer en onde
Cérébrale jusqu'à ton coeur.

dimanche 20 janvier 2008

Thaï et gouda

Poèmes retrouvés en fouillant dans les papiers restants dans mon vieil agenda de Klimt (Il me semble qu'il est omniprésent sur ce blog). Le tout écrit au dos d'un lab sur les lentilles convergentes. Charmant.

Toi le malaise, là
Me dirigea vers le combiné
Ma maman j'implora
Elle qui l'auto n'avait pas chauffée

Suivit un soupir, elle acquiesça
"Soit prête, j'arrive"
Puis l'opératrice s'égosilla

Bonnet mal ajusté
Chute de livres trop peu nombreux
Je m'ennuie, agacée
Du suédois tellement moelleux

Reconnue, Morphé le devina
"Soit prête, j'arrive"
Et d'une douceur, m'enjôla moi




Le désagrément grouillant
Narre les réponses à donner
Une chique de gomme mouillée
Penaude pour un moment

Le crépuscule tombera
L'encre coule à flot
Une pub mise en mot
Le toussotement erra