dimanche 29 juin 2008

Magasinage

Au beau milieu de la saison estivale
Se tiennent, bien droites, des trillions de robes
Toutes plus étroites les unes que les autres
Elle saluent les passants de leur prix exorbitant

Parfois, elles se laissent muter par le vent
Qui, ma foi, leur donne forme et vie
Celui qui gonfle les tutus et les décolletés extra large

Mais ou est donc car ni or?
Enfouis sous les jupes de sa mère
Mon dino d'or sourie de tout ses crocs
Dévoilant simultanément la mort et les spéciaux

Habille moi de tes gencives
"L'avez-vous dans une autre couleur que le rouge?"
Malpoli ce vendeur, même pas répondu
Il ne s'en ait pas donné la peine il faut dire

Sachant que je dégoulinais de tissus
Et qu'il ne m'en resterait probablement plus pour l'automne
À quoi ça sert de servir un futur mort
À quoi ça sert de vivre?

2 commentaires:

api a dit…

C'est étonnant le tragique que tu peux mettre dans la légèreté. Sans que ça m'énerve.

Capitaine a dit…

T'as encore eu un dilemme vestimentaire ma belle Hélène? Ça te chamboule tout le temps... ;)

xxxx -ton julien «juju» d'amour.